Que serait une ville africaine sans un marché ? Je viens du pays qui possède le plus grand marché d’Afrique de l’Ouest. Mais, ce n’est pas pour autant que je ne me suis pas intéressé à Adjamé. Je me souviens encore comment un de mes collègues était pressé d’y aller. Si pressé au point de se tromper sur la prononciation du nom. Dans cet article, je vous propose de revenir sur deux choses qui m’ont marqué dans ce marché.

Pas de marketing agressif

Marché d'Adjamé Abidjan Côte d'Ivoire

Quand on est habitué aux marchés béninois, on est presqu’heureux d’arriver dans un marché sans se faire accoster par des inconnus. Tous, voulant vous refourguer absolument tout et rien à la fois. Ce stress d’avoir à braver la horde de démarcheurs et de vendeurs ambulants qui vous incitent à acheter coûte que coûte leurs produits, n’existe pas à Adjamé. En tout cas, je ne l’ai pas expérimenté à mon passage.

Même s’il faut dire qu’il y a beaucoup de ressemblances avec les marchés béninois notamment. Il y a de tout. On retrouve à Adjamé beaucoup de vendeurs à la sauvette. Les boutiques sont toutes occupées, si bien qu’il y a des commerçants sur le trottoir, ou qui présentent leur marchandise à même le sol. C’est pas très différent de ce qu’on voit dans un marché africain.

Ce qui m’a également interpellé, c’est la négociation. Classique, n’est-ce pas ? Si on te donne un prix dans un marché et que tu achètes sans négocier, soit tu es fou, soit tu es fou. Et je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi on n’avait toujours ce besoin de tout négocier, même quand on sait déjà avoir un bon prix. On en reparlera certainement. Les commerçantes, puisqu’il s’agit majoritairement de femmes, sont très rigides sur les prix qu’elles pratiquent. On a donc eu du mal à obtenir des réductions sur nos achats.

En dehors de la façon dont le commerce se déroule dans ce marché, j’ai été interpellé par les problèmes de voirie et les déchets existants dans le marché.

De sérieux problèmes de voirie et de collecte des déchets à Adjamé

Marché d'Adjamé Abidjan Côte d'Ivoire

La veille de ma visite du marché, une pluie diluvienne s’était abattue sur Abidjan. Les quartiers les plus exposés ont encore fait les frais de l’inondation. Mais, le marché d’Adjamé rencontre deux grands problèmes qu’il n’est pas inutile de soulever ici.

Le premier est l’évacuation des eaux. Comme on peut le constater sur l’image, une petite rivière est née derrière les hangars installés par les commerçantes. Et cette rivière est jonchée de déchets en tout genre. Ces déchets empêchent l’eau de ruisseler convenablement vers les caniveaux.

Le second est la collecte des déchets. Il y a énormément de déchets qui jonchent le sol du marché. Et comme sur l’image ci-dessus, les commerçantes sont installées au milieu des déchets. Ce qui remet en cause la qualité des produits qui y sont vendus. Encore plus pour des produits maraîchers qui seront directement consommés après achat.

Ce problème de salubrité et d’évacuation des eaux n’est pas propre au marché d’Adjamé. Au Bénin également, on peut constater ces mêmes problèmes. A croire qu’un marché à l’africaine est forcément un réceptacle de déchets et de pollution. Cet état de choses doit changer. Il faut veiller à ce que les marchés soient assainis. Cela permettra également d’assurer une lutte contre certaines maladies.

Crédits images : Foumilayo Assanvi

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