Musique à fond, décibels hors de portée, hystérie sur la piste de dance : c’est l’ambiance de la boîte de nuit dans laquelle on finit cette soirée de septembre. Jeux de lumière en tout genre, vapeur.. il y a tout pour faire la fête.

Tequila pour les plus rustiques, bière pour les modérés et jus de fruits pour les plus inquiets.. Le menu n’est pas très compliqué. Boire ne rassasie pas, mais boire peut rendre presque fou. Déhanchements enflammés, gestes techniques dangereux, pirouettes, girouettes : tout est bon pour se faire remarquer et marquer son passage sur le dancefloor. Une chose est sûre, ce soir, c’est la fête. Il faut décompresser et oublier tout le stress de la semaine.

Les musiques jouées sont tout sauf sénégalaises. Des musiques d’Afrique anglophone, ivoiriennes, nigérianes. Mais zero wolof en boîte de nuit. Le DJ est très alerte et très vigilant sur la nationalité de ses clients. Il s’adapte pour leur permettre de se lancer et se mettre à l’aise sur la piste. Les serveuses et les employés du bar se prêtent au jeu et se laissent emporter par la danse. Travailler dans une boîte, c’est gagner le droit de danser sur son lieu de travail. C’est un bon point à retenir, au cas où vous envisagez une reconversion professionnelle.

Quand la fatigue commence à se faire sentir, un tour de breuvage et ça y est. Les batteries sont rechargées et c’est reparti pour un nouveau tour de danse. L’ambiance est détendue. Même quand on ne sait pas danser, on est très rapidement tenté de se mettre sur la piste pour danser. Les musiques lancées par le DJ sont entraînantes. Il faut vraiment être difficile pour ne pas se lever, esquisser quelques pas de danse à l’écoute de ces morceaux de musique. Il n’y a rien à faire : les amis vous incitent à danser, en dansant eux-mêmes, en lançant des cris incontrôlés ou en vous obligeant carrément à le faire. Il n’y a pas de place pour les dormeurs ici. Bouger, se remuer et faire les fous : c’est le seul objectif de la soirée.

Pour d’autres, l’objectif est tout autre. Il n’y a pas de danse à faire. Ils arrivent à se soustraire à l’entrain de la musique et à la forte activité autour d’eux. Scotchés sur leurs smartphones, ils sirotent bière, whisky ou tequila. Et c’est tout. Quelques mots à une ou deux filles en passant et c’est bon.

Parlant des filles, elles constituent une bonne partie de la population de la boîte. Elles sont les moins vêtues et les plus apprêtées. Elles sont de tout âge. La majorité est vêtue de courtes jupettes ou de vêtements qui mettent clairement en avant leurs atouts physiques. Peut-on se faire autant belle pour juste danser ? Je vous laisse tirer vos conclusions respectives. Il y a également des hommes. Mais ils sont plus intéressés par les bières et l’alcool. C’est tout ce qui compte. Enfin presque. Les filles intéressent beaucoup d’entre eux, qui sont souvent seuls et qui n’hésitent pas à les inviter à danser et à les accompagner. Je vous laisse imaginer ce qui ressort de ces soirées endiablées sur le dancefloor. Moi, je ne sais pas. Ne me demandez pas. « Ça doit être dur de venir en boîte et d’espérer uniquement que quelqu’un vienne vous adresser la parole » pense une amie en parlant de ces filles.

C’est juste le moment de profiter et de se mettre à l’aise. Comme l’a dit l’un des collègues : boire-payer-partir. Pas plus, ni moins. Au point de s’en foutre de renverser des bières par terre.

Et il y a un autre groupe. Ils sont moins nombreux. Ils écrivent des articles dans des boîtes de nuit. Devinez qui en fait partie.

Plus il fait tard, plus la boîte se remplit. Les gens arrivent au fur et à mesure que la nuit tombe. À croire qu’à Dakar aussi, tous les chats sont gris.

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"Dakar by night : ça s’enflamme"

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